Dans cet article, les auteurs présentent les avantages à utiliser les albums codés à l'école élémentaire. En effet, bien que ces albums ne soient pas destinés à l'apprentissage des mathématiques, le système de codage présenté prépare les enfants à l'abstraction.

Les albums codés ont été étudiés par les auteurs (du groupe LEMME de l’IREM de Brest) comme suite à un travail sur la schématisation et son lien avec le raisonnement.

Dans une première partie, l’article dresse une typologie des albums de littérature jeunesse pour la classe de mathématiques. Ils séparent d’abord les albums dont le contenu vise explicitement une connaissance mathématique (nombres, formes, grandeurs, temps…) des ouvrages pouvant être utilisées en classe de mathématique bien que ça ne soit pas leur vocation première. Dans cette seconde catégorie, dans laquelle se situent les albums codés, la typologie suit la place du texte (présent ou non) et du dessin (codé ou figuratif). Plusieurs albums de littérature jeunesse sont présentés.
Les albums codés, dont les plus célèbres sont ceux de l’artiste Warja Lavater, possèdent des images codés (par exemple, par des formes et des couleurs) mais pas de texte.

L’article s’intéresse ensuite au rapport entre les mathématiques et le codage. « Pourquoi et comment les albums codés constituent une ressource pour la classe de mathématique ? »
Le codage est déjà une manière d’accéder au symbolisme algébrique. Les auteurs développent également l’hypothèse qu’il prépare au travail de schématisation d’une figure dans l’activité de résolution de problèmes. Le codage participe au développement de savoirs transversaux aux mathématiques.

La troisième partie de l’article propose des pistes d’exploitation en classe avec deux types de tâches pour les élèves : d’une part, la lecture et l’interprétation et d’autre part, la création de pages ou d’albums de même type.
Enfin, les albums sont également un bon support pour les activités pluridisciplinaires, artistiques ou langagières.